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25 mars 2012

Kiproquo sans malentendu (Novembre 2006 - PDC #21) (Ma première Interview)

Sans titre 3

Non, non, nous ne nous sommes pas trompés en commettant une énorme faute d’orthographe. D’ailleurs, tout bon grammairien voyant les pochettes d'album dans un magasin s’arracherait les cheveux en découvrant l’impressionnante quantité de fautes d’ortho- graphe. Mais passons. Ce n'est pas ce dont nous allons discuter ici (qui sait ? dans un prochain article ...).

Le sujet du mois c’est notre rencontre avec Kiproquo. Un groupe bien de chez nous, sénonais de surcroît. Nous avions pu les remarquer lors du « concert » organisé par notre très chère ville de Sens au Clos le Roi le 2 septembre dernier : Musicasens. Nous ne débattrons pas non plus sur ce sujet étant donné que ce rassemblement a fait un petit bide et que la presse locale en a assez parlé.

Kiproquo est un trio, composé d’un guitariste soliste, d’une bassiste et du lead/batteur et chanteur. Nous avons rencontré ce dernier qui revenait de San Francisco où il travaillait sur un projet parallèle. Il était seul, les autres membres vacant à leurs occupations.

C'est sous un joli soleil d'automne que s’est déroulé notre entretien. Gérard -dit GG- a répondu avec conviction à bon nombre de nos questions. C'est un homme ouvert d'esprit qui a des choses à dire et à défendre.

Les Plumes du canard : Comment définiriez-vous le style de Kiproquo ?

Gérard : Eh bien, c’est du rock avec des tendances un peu punk et métal. C’est un petit peu tout ce que l’on écoute comme musique. On essaye de le faire à la sauce rock pour que ça plaise à tout le monde, pour que ça passe un peu partout.

PDC : Comment vous est venue l’idée de faire un groupe ?

GG: Moi ça fait 20 ans que je fais de la musique. Je n’en suis pas à mon premier groupe. J’ai rodé la batterie pendant dix ans avec un groupe qui s’appelait Sale Image. On faisait du hardcore punk à l’époque. A la mort de Sale Image, avec le guitariste on a formé Kiproquo. On a essayé de garder l’esprit de Sale Image à savoir esprit punk rock qui décape.

PDC : Pourquoi l’avoir appelé Kiproquo ?

GG : Ça m’est venu comme ça, en fait. C’est l’ambivalence entre ma vie sociale, c'est-à-dire mon travail, et la musique, qui est notre passion. Donc voilà : nos vies sont vraiment basées sur des quiproquos.

PDC : C’était votre première idée de nom de groupe ?

GG : Oui, c’est la premiére qui est venue. Ça sonnait bien et c’est un nom dont on se souvient facilement. On cherchait quelque chose de court.

PDC : Depuis combien de temps le groupe existe-t-il ?

GG: Ça fait un an et demi qu’il existe.

PDC : Comment les membres du groupe se sont-ils rencontrés ?

GG: Moi je suis à la batterie et au chant ; le guitariste, c’est mon ami d’enfance. Il y a vingt ans qu’on se connaît. La bassiste, on l’a trouv"e par le bouche à oreille, en demandant à tous les copains s’ils connaissaient quelqu’un qui jouait bien de la basse. C’est comme ça qu’on a trouvé Zabou qui a un petit peu plus de vingt ans d’expérience. Ça a bien collé avec ce que l’on cherchait.

PDC : Aviez-vous prévu de faire des concerts ?

GG : C’était prévu depuis le début.
On a bien travaillé sur un répertoire, le but de Kiproquo était de tourner un maximum dans la région pour faire parler de nous, pour pouvoir jouer partout en France. On voudrait faire des concerts au niveau national, mais c’est déjà bien d’avoir tourné en régional pendant un an et demi. On essaye d’accéder à présent à des scènes un peu plus éloignées. Je suis en contact avec des gens sur Rennes, sur Nantes, sur Paris sur Reims, sur Lille... Et puis j’en ai d’autres aussi avec mon autre groupe qui s’appelle Octoons avec qui on va jusqu’aux Etats-Unis... Avec Kiproquo on va essayer de monter sur Paris au maximum, d’aller dans le Nord et sur la Bretagne où la scène punk-rock est plus développée.

PDC : Quels souvenirs gardez-vous de vos concerts ?

GG : Que de très bons souvenirs. A chaque fois ça se passe très bien. Pour certains concerts où on n’avait pas assez fait de publicité, il n’y avait pas grand monde. Mais sur la trentaine de dates qu’on a faites l’année dernière, ça s’est toujours très bien passé. Un public nouveau à chaque fois et qui se plait vraiment à nos concerts avec quelques pogos (NDLR : bousculades frénétiques devant la scène quitte à se faire mal pour le plaisir) (rires). On est bien content quand ça plait aux gens. S’ils pogottent c’est que la mayonnaise a pris.

PDC : Qui compose ?

GG : J’ai composé sept ou huit chansons en tant qu’auteur compositeur mais maintenant je laisse le soin à mon guitariste et ma bassiste d’amener des musiques sur lesquelles j’écris des textes. Ma bassiste a aussi amené deux ou trois textes. C’est vraiment un travail de groupe. Chacun apporte ses idées et on met ça en pratique tous ensemble. La musique est issue du groupe au complet et les paroles de trois quarts des morceaux sont de moi.

PDC : Y a t-il des thèmes récurrents dans vos chansons ?

GG : On essayé de parler de tous les phénomènes de société qui nous tiennent à cœur (Orphelin par exemple...). J’essaye de parler du mal être dans notre société sans noircir trop les choses car je pense qu’il faut positiver dans la vie. J’essaye de tirer les grandes lignes de ce qui se passe mal en encourageant les gens à rester optimistes et à toujours vouloir s’en sortir, à ne pas broyer du noir. Ce n’est pas facile à expliquer.

PDC : Combien de CD avez-vous distribué ?

GG : En ce moment c’est moi qui grave les CD à la maison. Jusqu’à maintenant on a dû en faire un peu plus de 300. Certains sont vendus lors du merchandising des concerts...

PDC : Où sont-ils disponibles ?

GG : On peut les avoir en me contactant sur Internet (gerald@kiproquo.com) ou pendant les concerts.

PDC : Ce n’est pas trop dur de faire de la batterie et de chanter en même temps ?

GG : Ça fait seulement deux ans et demi, trois ans que je chante. En fait à la disparition de Sale Image, quand notre chanteur est parti, je me suis mis au chant par défaut et je me suis pris au jeu. J’étais déjà choriste depuis une dizaine d’années mais je n’avais pas du tout la prétention de prendre la place d’un leader au chant dans un groupe... Mais on trouve que cela tourne pas mal comme cela. Ça nous fait peut-être une réputation qui est montée assez vite parce qu’un batteur-chanteur ça ne se voit pas souvent. J’aime beaucoup être à la batterie et au chant. Ce n’est pas évident mais de toute manière chanter et jouer d’un instrument en même temps cela ne l’est pas.

PDC : Combien de temps a-t-il fallu pour réunir les chansons ?

GG : On a juste un EP de cinq chansons qu’on a réalisé il y a un an et demi. C’était vraiment les prémices de Kiproquo, les premiers titres. J’ai envie de retourner en studio dans deux ou trois mois, je pense, et faire un album complet avec de nouveaux morceaux. Au début de Kiproquo on était quatre mais un de nos guitaristes a arrêté. En trio on compose un morceau pour une guitare et donc les nouveaux morceaux seront plus incisifs. Je pense que ce nouvel album va déchirer un peu plus.

PDC : Est-ce que les autres membres jouent aussi dans un autre groupe comme vous ?

GG : Non. La bassiste a joué dans plusieurs groupes mais a présent elle n’a plus que nous. Sinon l’année dernière elle jouait dans un groupe qui faisait des reprises de Supertramp

PDC : Qu’écoutez-vous comme musique qui peut vous inspirer ?

GG : A la base, j’écoute énormément de trash et de punk rock californien. Ces derniers temps j’écoute pas mal de hardcore new-yorkais. Notre guitariste écoute essentiellement du trash et notre bassiste écoute des choses un peu plus jazzy, du punk et du heavy-métal aussi. Et puis, il y a aussi les groupes qui ont bercé notre enfance comme Iron Maiden par exemple.

PDC : Dernière chose à ajouter ?

GG : J’encourage tout le monde à faire de la musique et à venir nous voir en concert. Je trouve que le punk rock est plus apprécié qu’il y a une dizaine d’années. A l’époque de Sale Image on a sorti trois disques autoproduits et ça n’a pas du tout marché. Aujourd’hui il y a plus de groupes et je trouve ça très bien.

PDC : Que pouvez-vous leur conseiller ?

GG : Persévérer, se faire plaisir d’abord, ne pas prendre trop vite la grosse tête parce qu’après les premiers concerts, on peut vite se prendre au jeu et se dire que ça va marcher, que l’on va devenir quelqu’un. La musique, c’est d’abord une passion. En France c’est un milieu qui est très mal structuré pour se faire reconnaître. Se faire plaisir, c’est le principal.

Si vous voulez vous détendre en écoutant leur musique, n’hésitez surtout pas. Leur album est en vente directe sur leur lieu de concert car vous ne le trouverez nulle part ailleurs. C’est un des groupes ayant un Label Indépendant. Gloire à eux ! Le mieux, c’est tout de même d’aller les voir jouer en live car le son déchire, l’énergie dégagée par le groupe est entrainante. Elle nous invite à bouger et à nous dépenser furieusement sur une musique qui est un cocktail explosif de punk-rock français.

Rémi L.G

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